Découvrir la cathédrale St Spire de Corbeil-Essonnes

Pour toute visite commentée de la cathédrale, merci de bien vouloir prendre contact avec l’Accueil du presbytère au 01 64 96 01 08, ou avec Philippe Salvon au 01 60 89 50 25.
A propos de la dédicace du 10 octobre 1437...

LES ORIGINES…

Dès le VIème siècle, l’actuelle ville de Corbeil-Essonnes était partagée entre deux paroisses : la rive droite, qui relevait de celle du "Vieux Corbeil" qui deviendra Saint-Germain-Lès-Corbeil, tandis que la rive gauche, vaste prairie très peu peuplée, dépendait de celle d’Essonnes. On sait que saint Germain, évêque de Paris de 565 à 576, passa dans ces deux paroisses et y fit des miracles.

De 865 à 911, les Normands attaquent Paris à plusieurs reprises et remontent la Seine et ses affluents ; ce sont les comtes de Paris, Robert le Fort, puis son fils Eudes qui menèrent la lutte contre ces envahisseurs, et c’est probablement à cette époque que fut édifié, au confluent de la Seine et de l’Essonne, un pont accompagné d’un système défensif pour empêcher leur passage. Près de cette fortification, les populations vinrent se réfugier, aussi bien celles d’Essonnes que celles du "Vieux-Corbeil". Ainsi se constitua, entre Seine et Essonne, une nouvelle paroisse qui prit le nom de l’ancien site de la rive droite : Corbeil.

Dans le courant du Xème siècle, la ville forte de Corbeil est devenue le siège d’une Châtellenie confiée à la garde d’un comte par les puissants comtes de Paris et ducs de France. Le premier que nous connaissons, Haymon, apparaît en 946. Fils d’Osmon le Danois, un haut dignitaire normand, marié à Elisabeth, proche parente du duc de France Hugues le Grand, il est notamment connu pour s’être emparé des reliques de Saint-Exupère, premier évêque de Bayeux, alors conservées par le châtelain de Palleau, près de Ballancourt.

Le comte Haymon fit alors construire la première église Saint-Spire (le nom de Saint-Exupère fut déformé au cours des siècles en Supère, Supire, Cépire et enfin Spire), une collégiale pour y abriter les reliques du saint. Elle fut d’abord placée sous le patronage des "douze Apôtres" et de Saint-Exupère. C’est vers l’an mil que les reliques de Saint-Loup (ou Saint-Leu), troisième évêque de Bayeux, conservées jusqu’alors à l’abbaye de Cormery en Touraine, rejoignirent celles de Saint-Exupère à Corbeil. La collégiale fut dès lors dédiée à Saint-Exupère et Saint-Loup.

Le comte Haymon, dont la mort serait survenue le 23 mai 957 au cours d’un pèlerinage à Rome, fut inhumé dans la collégiale, la comtesse Elisabeth, sa femme, ayant fait ramener son corps à Corbeil.

Cette collégiale n’était pas une paroisse, ni une chapelle sous la juridiction d’un monastère ou d’un prieuré. Elle était desservie par un collège de chanoines, sous la direction d’un abbé. Chacun d’eux avait sa maison particulière, près de l’église. Malgré cette sorte d’indépendance, ils étaient astreints à certains devoirs communs, tels la récitation de l’office, l’organisation des grandes cérémonies et pèlerinages en l’honneur de saint Spire.

En 1070, le comte Bouchard II, sous le règne de Philippe Ier, fit ceindre de murailles la collégiale et les maisons dépendantes. C’est cet ensemble qu’on a appelé depuis le Cloître Saint Spire. On sait par un acte signé de ce roi, de dix évêques et de trente-deux notables que les chanoines et les laïcs habitant le cloître ne dépendaient pas de la juridiction ecclésiastique ou séculière de Corbeil, mais directement de l’évêque de Paris. Cette petite portion de la ville était si indépendante que la chapelle Saint-Martin, située dans la collégiale, servait de paroisse à ses quelques habitants et qu’un baptistère fut même bâti hors de l’église. Ce baptistère fut détruit en 1792.

Le premier édifice construit par le comte Haymon brûla à plusieurs reprises (en 1019 et entre 1137 et 1144). Les travaux de réfection, sans doute faute d’argent, durèrent longtemps : si la nef date du XIIème siècle, ses voûtes et le chœur ne furent réalisés qu’au XVème siècle. Ainsi s’explique la date tardive de la consécration de la collégiale : le 10 octobre 1437.

Quand le comté de Corbeil fut rattaché au domaine royal en 1120, Saint-Spire devint collégiale royale, et des privilèges lui furent accordés par les rois de France. Parmi les abbés de Saint-Spire, on compte d’ailleurs deux fils de Louis le Gros : Henri de France et Philippe de France.

Au XIVème siècle, une porte monumentale fut construite rue Saint-Spire à l’entrée du cloître. Elle existe encore. C’est une baie ogivale, surmontée de deux tourelles. Deux niches y sont creusées, qui abritaient autrefois les statues de Saint Spire et de Saint Loup.

LES RELIQUES DE SAINT-SPIRE

En 1318, les reliques de saint Spire, jusqu’alors enfermées dans une châsse assez simple, furent placées dans une châsse précieuse. Celle-ci, endommagée par les guerres successives, fut réparée en 1424. En 1619 se fit une nouvelle translation des reliques dans un riche reliquaire de vermeil décoré de statuettes de saints. Ce magnifique don de Louis XIII devait, en 1793, être porté à la Monnaie de Paris pour y être fondu. En février 1794, les saintes reliques des églises de Corbeil furent brûlées et leurs cendres jetées à la Seine. Cependant, quelques fragments échappèrent au feu et furent réinstallés dans l’église Saint Spire en 1803.

Jusqu’en 1789 et même encore après la période révolutionnaire, ces reliques étaient vénérées des habitants de Corbeil et de toute la région avoisinante. Tous les ans, le cinquième dimanche après Pâques, une procession solennelle parcourait les rues de la ville jusqu’au champ du Tremblay qui se trouvait à l’extrémité de la rue du 14 juillet actuelle. Une foule immense y participait, mais seuls les membres de la confrérie Saint-Spire avaient le droit de porter la châsse.

Les confrères étaient revêtus d’un costume spécial : une grande aube blanche serrée à la taille. La tête couronnée de fleurs, la main munie d’un long bâton surmonté d’un bouquet, la ceinture parée de rubans diversement coloriés, ils devaient, d’après les règlements de la confrérie, porter la châsse pieds nus et à jeun.

SAINT SPIRE SOUS LA REVOLUTION
  • 1790 : la Constitution civile du clergé met fin à l’existence de la collégiale qui devient alors l’église paroissiale de Corbeil.
  • 1793-94 : la Terreur
    Un arrêté des représentants du peuple du département de Seine-et-Oise transformait « la ci-devant église Saint Spire en temple de la raison » et décidait qu’une partie serait employée en salle d’assemblée pour la société populaire.
  • 1795 : le culte constitutionnel fut rétabli et on rouvrit l’église avec l’abbé J. A. Guiot comme desservant.
  • 1802 : signature du Concordat et nomination d’un curé archiprêtre.
SAINT SPIRE ET LES ALEAS DES GUERRES AUX XIXe et XXe SIECLES
  • 23 janvier 1871 : des soldats prussiens occupant Corbeil et casernés dans l’église détruisent l’orgue.
  • 22-23 mai 1918 : un bombardement aérien frappe le cloître et pulvérise les vitraux du chœur.
  • 13 août 1944 : le bombardement d’un train allemand de munitions en gare de Corbeil souffle à nouveau les vitraux de l’église.
SAINT SPIRE CATHEDRALE

En 1966, date de la création des nouveaux diocèses en Ile-de-France, l’église est choisie comme cathédrale pour le diocèse qui couvre le département de l’Essonne. Le diocèse prend le nom d’Evry-Corbeil-Essonne avec l’installation de l’évêché à Evry et dispose donc de deux cathédrales : Saint Spire et Notre-Dame de la Résurrection d’Evry, inaugurée en 1996.

DES RESTAURATIONS NOMBREUSES
  • Les incendies, les guerres, les explosions (notamment celle de la Poudrerie d’Essonnes en 1745) ont entraîné de nombreuses restaurations au cours de l’histoire.
  • De 1950 à 1964, le chanoine Alfred Racary qui, dès la fin de la guerre, avait fait remplacer les vitraux, entreprit avec différentes municipalités et les services des Monuments Historiques une restauration complète de l’édifice.
  • Enfin, 2010 a vu le début d’un immense chantier de restauration extérieure de l’édifice, terminé l’année suivante, et dont le résultat est spectaculaire.

VISITE DE LA CATHEDRALE

La cathédrale, parfaitement orientée, présente son chevet (20) à l’orient, son entrée (1) à l’occident. A la suite des différents incendies (1019, 1137 et 1144), elle fut rebâtie, conservant quelques parties anciennes, ce qui explique les différences de style et les "soudures" plus ou moins heureuses !

Le clocher-porche, d’une belle et sévère architecture de la première moitié du XIIIème siècle, sert de vestibule à la cathédrale, comme à Paris à Saint-Germain-des-Prés. La hauteur du clocher est de 35m (sans la charpente de la toiture, la tour fait 28,50m). Remarquez les sculptures des pierres porte-poutre (2).

Le vaisseau est triple et comprend six travées : quatre dans la nef, deux dans le chœur. La longueur totale est de 53,50m (33,80m pour la nef et 19,70m pour le chœur) ; la largeur du transept est de 26,70m. La hauteur de la nef est de 14,60m. Les piliers massifs des quatre premières travées, dans la nef, datent du XIIème siècle. Ils supportent les arcs en plein cintre (roman). Les voûtes et arc-doubleaux sont en ogive du XIVème siècle (gothique). Les clés de voûte sont fort jolies, ornées de feuillage et de deux bustes de personnages.

A la cinquième travée (5), l’ordonnance cesse, les baies latérales s’ouvrent en une mauvaise ogive. Les deux piliers qui se trouvent à hauteur du maître autel ont de magnifiques chapiteaux du XIème siècle, surtout celui de droite, de forme octogonale.

Dans la sixième travée, à droite, une grande verrière (18) moderne représente l’Assomption de la Vierge Marie ; à gauche, autrefois, on pouvait apercevoir la balustrade de la chapelle royale qui se trouve au-dessus des deux sacristies.

Dans l’abside (20), au centre du chevet, un petit sanctuaire est creusé dans le mur, éclairé par une verrière moderne représentant différents passages de la vie de saint Jean-Baptiste. Au-dessus, une vaste niche abrite le reliquaire de saint Spire et sa statue en bois.

Les vitraux modernes du chœur (21, 20, 19) représentent tous un saint patron d’une ancienne église de Corbeil, aujourd’hui disparue (Saint Nicolas, Notre-Dame, Saint Guénault, Saint Jean-l’Aumônier, Saint Jacques, Saint Léonard et Saint Jean l’Ermitage). Saint Louis est honoré en raison de son attachement pour Corbeil puisqu’il avait son château à l’emplacement des Grands Moulins actuels. C’est là qu’il confia le royaume à sa mère Blanche de Castille lors de son départ pour la croisade.

Le gisant du comte Haymon (18), fondateur de la collégiale, date de la première moitié du XIVème siècle. C’est une œuvre remarquable, semblable à celles que l’on peut voir dans la crypte de Saint-Denis. Il est couché, sous sa tête nue, aux cheveux coupés droit et ras, un coussin à glands. La physionomie est énergique. Le corps tout entier est dissimulé sous une cotte de mailles ; au côté gauche reposent une large épée et un bouclier sculpté d’un dragon. Sous ses pieds, en plein relief, dragon semblable à celui du bouclier.

Dans le chœur, une des clés de voûte représente une tête barbue, l’autre un feuillage.

Les deux nefs latérales sont en sévère XIIème siècle : celle de gauche, au nord, se termine par l’entrée des sacristies. L’archivolte (entre 8 et 7) de cette entrée, du XVème ou XVIème siècle, est ornée d’une série de sculptures assez curieuses : un petit personnage tenant un écusson, une espèce de serpent ailé, un évêque assis, crosse en main, bénissant un très petit personnage, un dauphin, une colombe, un animal fantastique, un ange, un personnage tenant un écusson, enfin un lion et un petit personnage assis. Cet ensemble est une énigme architecturale.

Les deux petites sacristies datent du XIIIème siècle, comme la série de chapelles latérales. Au dessus de la porte de la sacristie (7), une peinture sur pierre estimée du XVème siècle représente sainte Anne faisant lire sa fille Marie, la future mère de Jésus. Partant de la sacristie, un escalier à vis conduit à deux chapelles du XIIIème siècle : l’une servait de salle capitulaire, l’autre, ouverte sur le chœur, était réservée à la famille royale qui, de là, pouvait suivre les offices.

Dans la quatrième chapelle (23-24), outre les sculptures qui attireront notre attention, regardons les vitraux qui représentent une partie de l’histoire de Corbeil à travers celle des reliques de saint Spire.

Dans cette même chapelle, un tableau du XVIIIème siècle nous montre la prise d’habit de saint Charles Borromée, évêque de Milan. Le tableau est entouré d’un magnifique cadre en bois sculpté. A noter aussi la présence d’un banc d’oeuvre du XIXème siècle.

La troisième chapelle (25) est occupée par le petit orgue, qui cache le vitrail de la Résurrection. Il a été construit par Merklin en 1899. Primitivement placé dans le chœur, il était destiné à l’accompagnement de la chorale et devait être relié électriquement au grand orgue (ce qui explique le volume démesuré de sa console, deux des trois claviers n’ayant jamais été installés). La tuyauterie est de belle qualité, mais le système de transmission (pneumatique) est très peu fiable et demande un entretien constant pour fonctionner. Lors de la restauration du chœur dans les années 1950, il a été décidé de l’installer à l’emplacement de l’ancienne porte nord. N’étant plus entretenu, il ne fonctionne plus.

Dans la deuxième chapelle (26) les murs sont revêtus de bas-reliefs en bois de la fin du XVIIème siècle qui représentent les apôtres, chacun avec l’instrument de son supplice. Saint Pierre figure sur le tableau récemment restauré : saint Pierre au moment de son reniement : "Je ne connais ce Jésus". Remarquons aussi la porte sculptée du tabernacle. Le vitrail représente Jésus et ses apôtres au moment de la Cène.

Dans la première chapelle (27), la cuve baptismale est en marbre noir du XVIIème siècle et aux écusson et chiffre de saint Spire. Dans cette même chapelle, un tableau : le baptême de Jésus par Jean-Baptiste, et une statue de Jean l’évangéliste.

Dans la première chapelle (12) de la nef droite également du XIIIème siècle, la statue de Jacques Bourgoin se trouvait autrefois avec son tombeau dans l’église Notre-Dame. Cette statue fut transportée en 1805 dans l’église Saint-Spire, quelques années avant la démolition de l’église Notre-Dame en 1823.
Jacques Bourgoin, ancien gouverneur de Corbeil, mort en 1661, servit les rois Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, tantôt comme officier, tantôt comme ambassadeur. A sa mort, il laissa sa maison, son jardin et des revenus pour la fondation d’un collège où la jeunesse "sera instruite gratuitement en la crainte de Dieu et bonnes mœurs".
Il est représenté, grandeur nature, à genoux sur un coussin à glands, les mains jointes. Le vêtement se compose de culotte un peu bouffante, de grandes bottes de cuir et, derrière le jupon, paraissent les basques d’une veste de dessous. La tête est assez belle ; il porte des moustaches et une mouche au menton. Devant la statue, on remarque un prie-Dieu historié, sur lequel s’ouvre un livre.

Dans la deuxième chapelle (13), les boiseries représentant les docteurs de l’Eglise (docteurs en théologie) datent de 1850 environ.

Dans la troisième chapelle (15-16), où se trouvent les statues de Notre-Dame de Lourdes (15) et de Notre-Dame de Fatima (16), le tableau est de Jean-Baptiste Mauzaisse, qui naquit à Corbeil en 1784 : peintre de l’époque napoléonienne, il laissa plusieurs tableaux dont certains, à Versailles, ornent la galerie des batailles.
Dans la quatrième chapelle (17), statue de la Vierge (XIXème siècle) et copie du célèbre tableau de Raphaël, datant de 1505-1508, conservé au Louvre, "La belle jardinière".

La chaire, du XVIIème siècle, provient du couvent des Récollets, qui avaient été expulsés de leur maison à la Révolution. Elle est l’œuvre des Rousseau père et fils, qui devinrent en 1694 sculpteurs de la Reine. Endommagée, elle fut réparée en 1815 par un menuisier de Corbeil qui la surmonta d’une couronne.

Avant 1792, année où toutes les cloches des couvents et diverses paroisses de Corbeil furent fondues pour être converties en bronze et envoyées comme don patriotique, l’église Saint-Spire possédait quatre cloches. Deux restèrent pour donner les heures ou prévenir les citoyens en cas d’incendie, d’alerte ou utres services. La plus grosse (un do), qui pèse 2900kg, a été fondue en 1692 et baptisée sous le nom de Spire-Françoise. La seconde (un ré), qui pèse 1350kg, ayant été cassée, a été refondue en 1810 et bénite sous le nom de Charlotte-Marie. A l’occasion du cinquième centenaire de la consécration de l’église, une troisième cloche (un mi), qui pèse 900kg, a été installée dans le clocher et baptisée sous le nom de Marie-Germaine-Jeanne-Yvonne le 10 octobre 1937.

C’est en 1656 que les chanoines de Saint-Spire décidèrent de faire construire un orgue. Ils s’adressèrent au facteur d’orgue Guy Jolly. Un charpentier de Corbeil, Jacques Noirault, construisit le plancher. Quant au buffet, il fut commencé par Nicolas Rimbert, maître menuisier à Paris, et poursuivi par les Rousseau père et fils. Le 23 janvier 1871, l’orgue fut détruit par les soldats prussiens casernés dans l’église.

On décida, à l’époque, de reconstruire l’instrument dans ses buffets d’origine, selon le goût de l’époque, instrument dont les façades ont été classées "monuments historiques". Trois facteurs d’orgue furent pressentis (Abbey, Cavaillé-Coll et Merklin). Le marché fut attribué à Merklin et le financement fut assuré, pour une grand part, par la famille Darblay.

En 1971, l’orgue fut partiellement démonté en raison de la restauration intérieure de la nef et reconstruit de nouveau dans l’esprit classique français par le facteur Erwin Müller.

L’orgue que l’on voit actuellement a été inauguré en 1984. Seul subsiste de l’orgue primitif ce grand meuble à trois tourelles, digne d’admiration.

Cet orgue a eu comme titulaire, sous Louis XVI et pendant la période concordataire, Jean-Baptiste Mauzaisse, père du célèbre peintre du même nom (né rue Notre-Dame à Corbeil).

Parcours spirituel

EN ALLANT…

  • aux Fonts Baptismaux… (27)
    … vous avez rendez-vous avec votre Baptême.

Par le baptême, nous devenons enfants de Dieu. Dieu
nous donne sa vie.
Accueillons-nous jour après jour cette vie divine dans
notre vie humaine ? Peut-on "voir Dieu" dans notre vie ?
On peut être baptisé à tout âge.

  • dans la nef… (3)
    … vous avez rendez-vous avec vos frères.

Devenu enfant de Dieu par votre baptême, vous êtes
devenu(e) frère ou sœur de tous les hommes que Dieu aime.
Les bancs sont là pour accueillir ces enfants de Dieu,
venus écouter et recevoir ce que Dieu veut leur donner.
Ai-je pris ma place dans cette famille des enfants de Dieu ?
Cette famille s’appelle l’Eglise. Chacun y a sa place, et
peut prendre part à la vie de la famille.

Dans cette nef, lieu du rassemblement du peuple de Dieu, vous pouvez appeler Dieu du nom que lui donne Jésus dans sa
prière : NOTRE PÈRE.

  • EN ALLANT…
    à l’entrée du Chœur… (4)
    … vous avez rendez-vous avec…

L’Eglise de l’Essonne : à votre gauche, la Cathèdre (siège
de l’évêque qui donne son sens au mot cathédrale). La paroisse
Saint-Spire fait partie du diocèse d’Evry-Corbeil-Essonnes. Notre évêque, successeur des apôtres, s’appelle Michel DUBOST.
Ai-je "l’esprit de clocher" ? Ou bien est-ce que je sais
m’ouvrir à d’autres ?

La Parole de Dieu : à votre droite, le pupitre (ou lutrin)
habillé d’un voile est l’ambon. C’est là qu’est lue la Bible, le Nouveau Testament, appelés Parole de Dieu. On y trouve l’histoire de l’alliance entre Dieu et les hommes. En trois ans, un pratiquant régulier entend ainsi les principaux textes de toute la Bible.

Le Christ ressuscité : au centre du Chœur il y a l’autel.
Sous les signes du pain et du vin, Jésus nous rend présents à sa
mort et à sa résurrection.
Suis-je Chrétien, c’est-à-dire croyant que Jésus est
Dieu fait homme, qu’il est mort et qu’il est ressuscité, et qu’il vit
chaque jour avec nous jusqu’à la fin des temps ?

La croix. A gauche de l’autel, la croix, signe des
chrétiens, leur rappelle que Jésus a aimé jusqu’à la mort. Cette
croix rappelle, s’il était besoin, que le mal est présent dans nos vies et dans l’histoire de l’humanité, mais que par sa résurrection, Jésus est vainqueur de tout mal et de toute mort.
Ma foi en la résurrection doit m’aider à lutter contre
toute forme de mal, à traverser les épreuves de la vie avec courage. Je peux en demander la force au Christ en croix.

 aux chapelles de la Vierge… (15, 16)
… vous avez rendez-vous avec Marie, mère de Jésus.

Vitrail (15) en bas à gauche : l’Annonciation. l’ange Gabriel
annonce à Marie qu’elle va être la mère de Jésus, Fils du Très-Haut. Marie est celle qui a dit oui à Dieu. Et nous ?
Vitrail (15) en bas à droite : la Visitation. Marie rend visite
à sa cousine Elisabeth, mère de Jean-Baptiste.
Vitrail (15) en haut à gauche : la naissance de Jésus (Noël).
Dieu naît pauvre parmi les pauvres.
Vitrail (15) en haut à droite : la fuite en Egypte. Marie,
Joseph et Jésus fuient les violences faites aux enfants. Dieu est
ainsi proche de tous les réfugiés.
Vitrail (16) en bas à gauche : Jésus, âgé de 12 ans, au temple de Jérusalem. À ses parents qui le recherchent depuis trois jours, il dit : "Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ?".
Vitrail (16) en bas à droite : Jésus le Fils de Joseph le
charpentier. Ce n’est que vers l’âge de trente ans que Jésus
commencera une vie publique. Sa présence pendant de longues années au sein d’une famille donne un rôle particulier à nos
familles : lieu de vie, d’épanouissement et d’amour.
Vitrail (16) en haut à gauche : les noces de Cana. Invité à
noces au village de Cana, le vin manquant, Jésus change l’eau en vin. Marie avait dit aux serviteurs : "Faites tout ce qu’il vous dira". Invitation à la confiance. Jésus dira un jour en prenant du vin : "Prenez, ceci est mon sang". Pour un juif (Jésus était juif), le sang est le lieu de la vie ("Prenez ma vie").
Vitrail (16) en haut à droite : Marie au pied de la croix.
Marie a vécu la mort de son fils. Demandons-lui sa force quand nous vivons la mort d’un être cher. Demandons-lui la foi, à elle qui a vu la résurrection de son fils Jésus.
Vitrail (18) dans le Chœur : le couronnement de Marie au ciel. Fête de l’Assomption. Marie nous précède auprès de Dieu.
EN ALLANT…

  • voir les vitraux des chapelles latérales…
    … vous avez rendez-vous avec quelques pages d’évangile.
    Vitrail de la samaritaine (13) : au puits de Jacob, en Samarie, Jésus rencontre une femme et lui demande de l’eau.
    Elle : "Toi ! Un juif ! Tu me demandes de l’eau à moi, une samaritaine ?". Jésus : "Si tu connaissais celui qui te dit "Donne-moi à boire", c’est toi qui aurais demandé et il t’aurai donné de l’eau vive"… "Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source de vie éternelle".
    Ce que Dieu nous donne est source de vie éternelle. Il ne
    fait pas de différence entre les hommes.
    Vitrail de la résurrection du fils de la veuve de Naïm (12).
    Au village de Naïm, Jésus ressuscite le fils d’une veuve. Jésus dit :"Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi". Alors le mort se redressa , s’assit et se mit à parler. EtJésus le rendit à sa mère.
    À la résurrection finale, si nous avons la vie de Dieu en nous,Jésus nous rendra à ceux qui nous aiment et nous rendra ceux que nous avons aimés.
    Vitrail de la pécheresse pardonnée (27). On amène à Jésus
    une femme adultère. "La loi nous dit de la lapider. Qu’en penses-tu ?". Jésus : "Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre." Tous s’en iront, et Jésus dira à la femme : "Je ne te condamne pas. Va,, et ne pèche plus."
    Invitation évangélique : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés." Changer sa manière de vivre…
    Vitrail de la Cène (26). La veille de sa mort, Jésus célèbre
    la Pâque avec ses disciples. Il prend du pain… Il prend du vin…
    "Ceci est mon corps… Ceci est mont sang…".
    Remarquez que Judas est encore là. Il a même la couronne de sainteté (l’auréole). C’est sa trahison qui le séparera de Dieu.

EN ALLANT…

  • vers les statues ou sculptures…
    … vous avez rendez-vous avec les témoins de la foi.
  • Les onze apôtres (26), Judas n’étant pas représenté, compagnons de Jésus, témoins de sa résurrection. Pratiquement tous sont morts martyrs. Deux d’entre eux ont écrit un des quatre évangiles : Matthieu et Jean.
  • Sainte Thérèse de l’enfant Jésus (8) (1873-1897). Carmélite à Lisieux.
  • Saint Spire (20), dont les reliques sont conservées ici, depuis des siècles (voir leur histoire sur les vitraux 24-23), fut évêque de Bayeux.
  • Saint Jacques (18), apôtre, représenté avec la coquille du pèlerin.
  • Sainte Marie, invoquée sous les vocables de Notre Dame de Fatima (16), Notre Dame de Lourdes (15), et Marie Reine (17).
  • Saint Antoine (11), franciscain de Padoue (1195-1231).
  • vers la chapelle des Docteurs et Pères de l’Eglise

(13)… Ils ont beaucoup écrit. Une phrase de chacun ne peut résumer leurs livres mais nous rappelle simplement que nous sommes héritiers d’une grande richesse spirituelle.

… à la base de l’autel :

Saint Irénée (v.135-v.202). Evêque de Lyon. "Ni les Eglises qui ont été fondées en Germanie, ou en Hibérie, ou chez les Celtes, ni celles de l’Orient, d’Egypte ou de Lybie, ni celles qui sont au centre du monde (Jérusalem)}

ne diffèrent quant à la foi ou à la tradition. Mais, ainsi que le soleil créé par Dieu est unique et le même dans le monde entier, la prédication de la Vérité resplendit partout, et elle illumine tous les hommes qui veulent parvenir à la connaissance de la vérité."
Saint Cyprien (fin 2ème s.-258). Evêque de Carthage. "Dieu écoute, non la voix, mais le cœur." "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, non pas pour que Dieu fasse ce qu’il veut, mais pour que nous puissions faire ce que Dieu veut."
Saint Hilaire (v.315-367). Evêque de Poitiers. "Nombreux sont les chemins du Seigneur, bien qu’il soit lui-même le chemin.
Il faut donc interroger beaucoup de chemins et nous devons en fouler beaucoup pour trouver le seul qui soit bon : c’est-à-dire que nous trouverons l’unique chemin de la vie éternelle en traversant la doctrine de chemins nombreux. Car il y a des chemins dans la Loi, des chemins chez les Prophètes, des chemins dans les évangiles,des chemins chez les apôtres. Il y a aussi des chemins dans toutes les actions qui accomplissent les commandements."
Saint Athanase (v.295-373). Patriarche d’Alexandrie. "Etudions la tradition antique, la doctrine et la foi de l’Eglise catholique. Le Seigneur l’a donnée, les apôtres l’ont annoncée, les Pères l’ont gardée. C’est sur elle en effet que l’Eglise a été fondée et si quelqu’un s’en écarte, il ne peut plus être chrétien ni en porter le nom."
… statue au-dessus de l’autel :
Saint Augustin (354-430). Evêque d’Hippone. "Le meilleur de tes serviteurs, [Seigneur], n’est pas celui que se soucie d’entendre dire ce qu’il veut. C’est plutôt celui qui veut ce que tu dis". "Aimes et fais ce que tu veux". "Tu veux te réconcilier avec Dieu ? Apprends à te comporter de telle sorte que Dieu se réconcilie avec toi".
… le long du mur à partir de l’autel :
 Saint Basile de Césarée (329-379). "Fais comme la terre, toi qui m’écoute. Porte du fruit comme elle, ne te montre pas inférieur à la nature inanimée. Elle ne nourrit pas ses fruits pour en jouir elle-même mais pour te rendre service".
 Saint Cyrille de Jérusalem (v. 315-386). Evêque. "Dépouillez par la confession l’homme ancien, corrompu par les désirs qui l’égarent, afin de revêtir l’homme nouveau, celui qui est renouvelé selon l’image de son Créateur."
 Saint Grégoire (329-389). Evêque de Naziance. "Seigneur, continue à me donner pour que je puisse partager. Continue à me pardonner pour que je sache être indulgent. Continue à m’interpeller, pour que je ne m’enferme pas en moi-même. Continue à me demander pour que je ne capitalise pas. Continue à me bousculer, pour que je ne m’installe pas. Et prends patience avec moi, pour que je ne me lasse pas de te servir."
 Saint Ambroise (339-397). "Le Christ est laissé dehors si tu fermes la porte de ton esprit. Bien qu’il soit capable d’entrer, il ne veut pas s’introduire de force. Il ne veut pas contraindre ceux qui le refusent. La lumière de ton visage, Seigneur, est imprimée en nous. Nous le gardons en nous et il resplendit dans notre cœur."
 Saint Jérôme (340-420). Spécialiste de la Bible. "Personne ne doit croire que je désire résumer brièvement le contenu de ce livre (la Bible) car le texte en question embrasse tous les mystères du Seigneur : il annonce l’Emmanuel, né de la Vierge ; mort et enseveli, ressuscitant du séjour des morts, il sera le Sauveur de toutes les nations. Vais-je parler de physique, de morale et de logique ? Tout ce qu’il y a dans les Saintes Ecritures, tout ce que la parole humaine peut exprimer et tout ce que peut assimiler l’intelligence des mortels est contenu dans ce livre."
 Saint Cyrille d’Alexandrie (v. 380-344). Patriarche d’Alexandrie. "Il y a un seul Seigneur, Jésus Christ, un seul vrais Fils, qui est tout ensemble Dieu et homme : non pas un homme divinisé, comme ceux qui le sont par la grâce [du baptême], mais vrai Dieu qui q’est manifesté dans la forme humaine pour notre salut."
 Saint Léon (Pape de 440 à 461). "Ce que la bonté de Dieu nous a octroyé, donnons-le nous aussi, à ceux qui ont péché contre nous."
 Saint Césaire (470-543). Evêque d’Arles. "le Christ a faim maintenant, mes frères. Lui-même a voulu avoir faim et soif dans la personne de tous les pauvres ; et ce qu’il reçoit sur la terre, il te le rend dans le ciel."
 Saint Grégoire le Grand (v. 540-604). Pape. "Je veux vous inviter à tout abandonner, sans vous y obliger. Si vous ne pouvez pas entièrement abandonner le monde, retenez les biens de ce monde, mais de telle façon qu’ils ne vous retiennent pas dans le monde. Possédez, mais ne vous laissez pas posséder. Il faut que votre esprit domine ce que vous avez…".
 Saint Bernard (1090-1153). Abbé de Clairvaux. "L’Emmanuel – Dieu-avec-nous – est descendu pour être près de ceux dont le cœur est en détresse, pour être avec nous dans notre détresse… Mieux vaut pour moi de me serrer contre toi dans la détresse, de t’avoir avec moi dans le creuset, que d’être sans toi, même dans le ciel."
 Saint Bonaventure (1221-1274). Théologien franciscain.
"Le Christ est le chemin et la porte [pour aller vers Dieu le Père]. Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton inspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non pas ta passion pour la lecture : interroge l’époux (Jésus) et non le professeur, Dieu et non l’homme."
 Saint Thomas d’Aquin (1225-1274). Théologien dominicain. "Si donc tu cherches par où passer, prends le Christ, puisque lui-même est le chemin : C’est le chemin. Suivez-le. " Et Augustin commente : "Marche en suivant l’homme et tu parviendras à Dieu."

Statue à l’opposé de l’autel :

  •  Saint Jean Chrysostome (v. 350-407). Evêque de Constantinople. "Rien n’est plus froid qu’un chrétien indifférent au salut d’autrui…". "Chacun peut aider son prochain, s’il veut accomplir ce qui est à sa portée…". "Considère que, parmi ceux-là, aucun n’est accusé pour des péché"s qu’il aurait commis : ni débauche, ni parjure, ni rien de pareil. Mais ils sont accusés de n’avoir aucunement aidé leur prochain. C’est le cas de celui qui avait enfoui son talent : il peut présenter une vie sans désordre, mais il est inutile au prochain."

    EN ALLANT…
  •  voir les tableaux…
  • (16) Saint Spire (?) faisant un exorcisme. Tableau de Jean-Baptiste Mauzaisse (né à Corbeil en 1784). Ce thème nous appelle à lutter contre tout mal.
  • (17) La Belle Jardinière ou La Vierge à l’Enfant avec le petit Saint Jean-Baptiste. Copie du célèbre tableau de Raphaël datant de 1505-1508, conservé au musée du Louvre.
  • (23) Saint Charles Borromée (1538-1584). Tableau du XVIIIème siècle, entouré d’un magnifique cadre en bois sculpté.
  • (26) Saint Pierre au moment de son reniement. Tableau récemment restauré.
  • (27) Le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

EN ALLANT…

  • voir la fresque… (7)
    … Au dessus de la porte de la sacristie : Sainte Anne enseigne à sa fille Marie, qui deviendra la mère de Jésus. Ce thème nous renvoie à la question de la transmission de la foi en famille.

EN PARCOURANT…

  • les bas-côtés, on suit le chemin de croix, qui fait le tour de l’église.
    Un chemin de croix comporte quatorze instants des derniers moments de la vie de Jésus, depuis sa condamnation par Pilate jusqu’à sa mise au tombeau. Jésus a pris le chemin de la souffrance et de la mort, mais Dieu son Père l’a ressuscité le troisième jour. D’où le mot de saint Paul : "Mort, où est ta victoire ?"
    C’est un appel à croire que tout ne s’arrête pas à la mort.

EN ALLANT…

  • voir les vitraux du chœur… (19, 20, 21)
    … vous avez rendez-vous avec l’histoire de Corbeil et avec ses nombreux lieux de culte aujourd’hui disparus.
  • Au centre (20) : Saint Loup et Saint Spire. Au Xème siècle, le comte Haymon de Corbeil construit un premier édifice (qui brûlera vers l’an 1140), dédié aux douze apôtres, à Saint Spire (ou Saint Exupère, premier évêque de Bayeux), et à Saint Loup. Les reliques de Saint Loup (ou Leu) et Saint Spire furent longtemps honorées dans cette église. Seules, les reliques de Saint Spire s’y trouvent encore, dans le reliquaire placé sous la statue de Saint Spire dans la niche sous le vitrail. Dans la porte monumentale qui ouvre sur la rue Saint-Spire, deux niches abritaient autrefois les statues de Saint Loup et Saint Spire.
  • à gauche (21) : en haut, Saint Nicolas et Notre Dame, deux anciennes églises de Corbeil. Pour Saint Nicolas, on retrouve la légende des trois petits enfants sauvés par Saint Nicolas. Aux pieds de chaque personnage, une représentation des églises.
    en bas, Saint Guénault et Saint Jean l’Aumônier. Une ancienne église de Corbeil était dédiée à Saint Guénault. On retrouve aussi la représentation de l’église aux pieds du personnage. Pour Saint Jean l’Aumônier, on voit une reine présentant un édifice en quadrilatère ; est-ce en souvenir de la reine Ingeburge du Danemark, qui fit reconstruire l’église Saint Jean de l’Isle (actuelle Commanderie Saint-Jean), confiée à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem (Ordre de Malte), ou en souvenir d’Alice de Bergères, qui confia le premier bâtiment aux Frères Hospitaliers ?
  • à droite (19) : en haut, Saint Jacques et Saint Léonard, deux anciennes églises qui se trouvaient rive droite, lieu du plus ancien Corbeil.
    en bas, Saint Louis, en souvenir de la Sainte Chapelle que Saint Louis (Louis IX) fit construire à Corbeil en 1258 et Saint Quirin, dont les reliques étaient conservées dans l’ancienne église Saint-Jean-de-l’Ermitage, élevée sur l’actuelle Place du Marché (Place du Comte Haymon).
    Autant de lieux qui permettaient d’apprendre à vivre selon l’Evangile : en enfants de Dieu, en frères de tous les hommes.

EN ALLANT…

  • devant le Tabernacle (20)
    … vous avez rendez-vous avec le Christ.
    Une bougie rouge brûle devant le Tabernacle. A l’intérieur, sous le signe du pain, Jésus est présent. Les hosties ont été consacrées à la dernière messe : le prêtre a redit les paroles de Jésus : "Prenez, mangez, ceci est mon corps". Le pain est devenu le Christ ressuscité.

Uni à lui, vous pouvez dire le Notre Père :

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal. Amen.

Vous pouvez aussi reprendre la prière de Saint Grégoire à la page 19. Ou garder le silence devant Jésus présent. Ou prier avec Marie :

Je vous salue, Marie,
pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie,
Mère de Dieu,
priez pour nous,
pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.