L’église Saint Paul de Corbeil Essonnes (bâtiment) a été construite en 1911, cela fait aujourd’hui 100 ans !
en voici son histoire :
L’église Saint Paul a été construite en 1911 ( donc après la séparation de l’Église et de l’État) sur un terrain (qui faisait le double du terrain actuel) offert par la famille Darblay, propriétaires des papeteries de Moulin-Galant, qui fit également un don pour cette construction.
Elle a été bâtie par l’Association diocésaine de Versailles, Monseigneur Gibier étant alors Évêque de ce diocèse.
Elle n’est alors qu’une chapelle, desserte de la paroisse Saint Étienne, avec, comme responsable, un vicaire.
Les paroissiens sont en majorité d’origine modeste, essentiellement ouvriers et employés des papeteries.
En 1912, elle est érigée en paroisse par Monseigneur Gibier, avec, à sa tête un curé et un conseil paroissial.
Pendant la guerre de 1914-1918, elle est à nouveau desserte de Saint Étienne.
De 1918 à 1921 elle est à nouveau paroisse.
Mais en 1922, elle redevient desserte de Saint Étienne, cette fois-ci faute de prêtres.
C’est en 1952 qu’elle redevient paroisse, avec l’abbé Cholet, pendant 10 ans, puis le Père Hamont, Picpussien, qui fera construire la salle de catéchisme, (qui existe encore aujourd’hui, et qui a été restaurée en 2002 par les paroissiens). Il fait les travaux de réhabilitation de la salle de théâtre située sous l’Église. C’était une paroisse extrêmement dynamique, avec plusieurs messes dominicales, baptêmes, nombreux enfants catéchisés, patronage…et ce jusque dans les années quatre vingt où, comme partout en France, la pratique religieuse a décliné.
A la fin des années quatre vingt, la paroisse connaît quelques difficultés en ce qui concerne la pratique dominicale et la catéchèse, avec, en plus une dégradation de l’édifice, seules les peintures ayant été refaites en 1974.
En 1990, elle a failli disparaître en tant qu’église paroissiale pour servir de centre d’archives pour l’évêché.
En 1991, sous l’impulsion d’un prêtre jeune, le Père Paul Allili, d’une petite équipe animatrice et d’une trésorière entreprenante, un nouvel élan va être donné : remobilisation par l’accueil, effort sur les célébrations dominicales et sur la catéchèse et remise en état progressif de l’église en commençant par la réfection complète de l’installation électrique.
Malheureusement, le Père quitte Saint Paul en 1992. Mais vont lui succéder des prêtres tout aussi dynamiques, tout d’abord le Père Bernard Pourthier, Montfortain, qui dès 1993 doit préparer, avec l’équipe animatrice, un projet pastoral.
L’équipe a conscience de la petitesse de la communauté mais aussi de son envie d’agir. Deux priorités sont mises en avant : créer une communauté de plus en plus accueillante et s’ouvrir à l’extérieur. Mais il faut aussi assurer le plus pressé sur le plan pastoral avec le développement de la catéchèse et sur le plan matériel remonter les finances pour faire les travaux indispensables.
Ainsi vont se développer l’accueil lors des célébrations mais aussi les permanences du samedi avec une équipe motivée. Puis la catéchèse va bénéficier de catéchistes jeunes et enthousiastes. Un organiste bénévole va s’engager pour accompagner et embellir les célébrations.
Les travaux de rénovation peuvent aussi commencer.
En 1995, remise en état du clocher (qui menaçait de s’effondrer) et de la motorisation de la cloche, financés par les paroissiens et l’Association diocésaine d’Évry, à laquelle appartient l’église depuis la création du diocèse d’Évry-Corbeil.
Au départ du Père Pourthier, un autre prêtre, connu pour sa rigueur tant sur le plan spirituel que matériel, va continuer cette marche en avant, c’est le Père Michel Schoepen.
En 2000, avec l’enthousiasme d’une trésorière qui rêve de restaurer cette église qu’elle aime, sont entrepris les travaux de remise en état en ce qui concerne la toiture, la mise hors eau et les écoulements extérieurs, entièrement financés par les paroissiens.
En 2003, nous avons eu la chance d’accueillir une communauté polonaise avec son pasteur qui est depuis le prêtre responsable de la paroisse.
Ce fut d’abord le Père Marek, puis le Père Yaroslav Kucharski, le Père Grégoire Jez et aujourd’hui le Père Eugène Szyszka.
C’est une bénédiction pour la paroisse car c’est un élan nouveau qui est donné. Notre vocation d’accueil s’est pleinement manifestée puisque, aujourd’hui, même s’il y a deux messes dominicales, une en français et une en polonais, l’entente entre les deux groupes de paroissiens est excellente à tel point que nous ne faisons qu’une communauté : le plus souvent possible, célébrations en commun, mais aussi équipe animatrice commune et comptabilité commune.
En 2005, l’église a été entièrement restaurée grâce à une action de mécénat de monsieur Serge Dassault à titre strictement personnel ce dont les paroissiens lui sont reconnaissants.
Dans cet élan, à partir de 2006, la salle sous l’église a été totalement transformée et remise à neuf grâce à l’aide et au dynamisme d’une équipe polonaise motivée qui a travaillé de nombreuses semaines pour en faire une salle vaste et accueillante.
Depuis 2010, la construction de nouveaux immeubles dans le quartier a permis d’accueillir de nouveaux paroissiens jeunes, qui s’engagent avec beaucoup d’énergie dans la vie et l’animation de la paroisse.
Cette paroisse Saint Paul est encore une petite paroisse, située dans un quartier de Corbeil d’une grande variété sociale et économique, mais pleine d’enthousiasme, tournée toujours vers l’accueil, la prière communautaire, et qui veut continuer à vivre sa diversité dans l’union fraternelle pour être témoin de l’Évangile.
Jean-Louis POIRIER